Les types d’enchères (CPC, CPM, tCPA, tROAS)

CPC, CPM, tCPA, tROAS… Vous entendez ces acronymes partout, mais savez-vous vraiment lequel choisir pour vos campagnes Google Ads ? Découvrez dans cet article comment sélectionner la stratégie d’enchères qui propulsera votre blog sans exploser votre budget, et atteignez vos objectifs — trafic, notoriété ou ventes — avec précision et sérénité.
Pourquoi comprendre les enchères ?
Avant de foncer tête baissée dans la création de vos campagnes Google Ads, prenez un instant pour comprendre comment fonctionne chaque type d’enchère. Cette étape n’est pas théorique : elle conditionne directement votre réussite.
1. Un impact direct sur votre budget
Chaque stratégie – CPC, CPM, tCPA, tROAS – influe sur le coût réel de vos campagnes. Un mauvais choix, et vous risquez :
De payer un CPC trop élevé sans obtenir de conversions.
De voir votre budget englouti en impressions vaines (CPM mal ciblé).
D’investir dans un algorithme tCPA sans données fiables, donc sans résultats.
2. Adapter l’enchère à votre objectif
Voici un tableau simplifié pour y voir clair :
Votre objectif | Stratégie adaptée | Pourquoi ? |
---|---|---|
Générer du trafic ciblé vers un article | CPC | Vous ne payez que si un lecteur clique et visite réellement votre blog. |
Faire connaître une nouvelle rubrique ou un podcast | CPM / vCPM | Vous achetez la visibilité brute : idéal pour la notoriété. |
Obtenir des inscriptions ou leads à un coût précis | tCPA | Google ajuste automatiquement vos enchères pour rester sous votre coût par action cible. |
Maximiser la valeur de vos ventes (ebooks, formations) | tROAS | L’algorithme optimise vos enchères pour atteindre un retour sur investissement défini. |
Contrôle et optimisation à long terme
Comprendre ces stratégies vous permet de :
Basculer au bon moment : Passer du CPC manuel à tCPA lorsque vos conversions sont stables, ou revenir au CPC pour tester une nouvelle page.
Fixer des plafonds réalistes (bid cap, CPA cible, ROAS cible) pour éviter les dérives budgétaires.
Analyser vos rapports intelligemment : Un coût qui explose peut venir d’une mauvaise enchère, pas forcément de votre annonce.
En résumé
Maîtriser les enchères, c’est comme choisir la bonne boîte de vitesses pour piloter vos campagnes. Sans ce réglage, même le meilleur contenu de votre blog risque de caler au feu vert… ou de consommer tout votre budget avant d’arriver à destination.
Les enchères au clic : CPC Standard & CPC Max
Si vous débutez sur Google Ads, la stratégie CPC, ou Coût Par Clic, sera sans doute votre premier choix – et c’est normal. Elle est simple à comprendre : vous ne payez que lorsqu’un internaute clique réellement sur votre annonce. Pas de clic, pas de dépense. Imaginez : plutôt que de louer un stade entier dans l’espoir qu’un passant y entre, vous achetez un ticket uniquement pour chaque visiteur qui franchit la porte de votre blog.
Comment ça fonctionne concrètement ?
Tout commence par la définition d’un CPC Max. C’est le montant maximal que vous êtes prêt à payer pour un clic. Par exemple, vous fixez ce plafond à 0,80 €. Cela ne signifie pas que chaque clic vous coûtera 0,80 €. En réalité, Google organise une enchère en temps réel, mettant votre annonce en concurrence avec celles d’autres annonceurs. Si votre annonce l’emporte, vous paierez simplement le prix nécessaire pour dépasser l’offre du concurrent suivant, souvent moins que votre maximum.
Pourquoi choisir le CPC pour votre blog ?
Le CPC offre plusieurs avantages précieux.
D’abord, il vous donne un contrôle total sur vos dépenses : vous savez exactement combien peut coûter chaque visite, un atout quand votre budget est limité.
Ensuite, il permet une mesure facile de la rentabilité. Il vous suffit de diviser vos dépenses par le nombre de clics pour vérifier si la page est rentable, surtout si elle est monétisée via AdSense.
Autre point fort : avec le CPC, aucune impression n’est gaspillée. Vous ne payez pas pour un simple affichage que personne ne regarde vraiment, mais uniquement pour les curieux qui cliquent.
Enfin, cette stratégie offre une phase d’apprentissage rapide. En quelques jours, vous identifiez clairement quels titres ou quelles pages attirent réellement votre audience cible.
Mais attention aux limites
Cependant, le CPC a aussi ses inconvénients. Il n’optimise pas automatiquement les conversions. Si votre objectif final est de vendre un e-book ou de collecter des inscriptions à votre newsletter, le CPC ne se soucie pas de savoir si le clic mène à l’action attendue ; il vise uniquement le clic.
De plus, si vous fixez un CPC Max trop bas, votre annonce risque de ne presque jamais apparaître, car elle sera constamment battue par celles de vos concurrents.
Autre piège : le biais de curiosité. Un titre trop accrocheur peut attirer des clics… mais de la part de visiteurs peu qualifiés, qui repartiront aussitôt. Pensez donc à surveiller votre taux de rebond et la durée moyenne de lecture dans Google Analytics.
Comment bien régler votre CPC Max ?
Pour éviter les mauvaises surprises, commencez par calculer ce plafond en fonction de votre RPM AdSense ou de votre marge. Par exemple, si votre article génère un RPM de 2 €, fixez votre CPC Max à 0,40 € maximum. Ainsi, cinq clics vous rapporteront au moins l’équivalent de vos dépenses.
Autre astuce : débutez légèrement sous la fourchette haute conseillée par Keyword Planner. Si le CPC recommandé est de 0,60 €, démarrez à 0,45 € et augmentez progressivement si la diffusion reste trop faible.
Gardez également un œil sur votre Quality Score (QS). Si celui-ci dépasse 7/10, vous pourrez souvent réduire légèrement vos enchères tout en maintenant un bon positionnement.
Enfin, pensez à utiliser la programmation des annonces. Si votre audience est surtout active le soir, planifiez vos diffusions entre 18h et 23h. Vous éviterez ainsi les clics plus coûteux de la journée, moins pertinents pour votre cible.
Quand passer du CPC manuel au CPC automatique (ECPC) ?
Si vous débutez, restez sur le CPC manuel (Enhanced désactivé), surtout pour tester de nouveaux mots-clés ou pages sans laisser Google augmenter vos enchères de manière imprévisible.
En revanche, si vous disposez d’un historique solide, avec au moins 30 conversions enregistrées sur la campagne, vous pouvez envisager le CPC amélioré (ECPC). Cette option permet à Google d’ajuster automatiquement vos enchères pour maximiser les conversions, tout en respectant votre plafond global.
En résumé
Le CPC, c’est la première vitesse de votre vaisseau publicitaire. Elle est facile à prendre en main, souple et parfaite pour apprendre à piloter vos campagnes avant de passer aux stratégies automatisées plus avancées.
Les enchères au mille : CPM & vCPM
Contrairement au CPC, où vous payez seulement lorsqu’un internaute clique sur votre annonce, les stratégies CPM (Cost-Per-Mille) et vCPM (viewable CPM) vous font payer pour la visibilité brute : chaque tranche de 1 000 impressions, que quelqu’un clique ou non.
CPM ou vCPM, quelle différence ?
Le CPM standard vous facture dès que votre annonce s’affiche, même une fraction de seconde tout en bas d’une page où personne ne la verra vraiment. À l’inverse, le vCPM (ou viewable CPM) ne comptabilise que les impressions dites visibles. Pour qu’une impression soit considérée comme telle, au moins 50 % de l’annonce doit apparaître à l’écran pendant au moins une seconde sur Display ou deux secondes sur YouTube. Autrement dit, avec vCPM, vous payez uniquement pour des chances réelles d’être vu.
Quand utiliser le CPM ou vCPM pour un blog ?
Imaginez que vous lanciez une nouvelle rubrique sur votre blog, par exemple un podcast voyage ou une newsletter DIY. Votre priorité est de la faire connaître rapidement auprès d’un maximum de lecteurs potentiels, sans forcément générer de clic immédiat. Dans ce cas, CPM ou vCPM sont parfaits pour diffuser votre message à grande échelle.
De même, si vous changez de branding ou souhaitez promouvoir un nouveau logo, le vCPM est idéal : vous payez uniquement lorsque ce logo est réellement affiché à l’écran.
En revanche, si votre objectif est de vendre un e-book ou de collecter des inscriptions à votre newsletter, mieux vaut rester sur des stratégies comme le CPC ou le tCPA. Le CPM ne garantit aucun engagement ; il garantit seulement que votre annonce a été diffusée.
Il existe toutefois un cas intermédiaire : si vous avez un article AdSense dont le RPM est particulièrement élevé et souhaitez lui apporter plus de trafic, investir en CPM peut parfois se justifier, à condition que l’audience touchée soit large et pertinente.
Les atouts du CPM/vCPM
Opter pour ces stratégies vous assure :
Un pic de visibilité rapide, idéal lors du lancement d’un concours ou d’une nouvelle ressource gratuite.
Un budget prévisible, car vous savez exactement combien d’impressions vous achetez.
Une compatibilité Display et Video, parfaite pour mettre en avant des visuels attractifs ou teaser votre dernière vidéo YouTube intégrée.
Les limites à connaître
Cependant, gardez à l’esprit que :
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Rien ne garantit l’engagement
Vous pouvez obtenir des milliers d’affichages sans aucun clic.
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La qualité visuelle est cruciale
Un simple texte ne suffira pas. Préparez des bannières attrayantes et professionnelles.
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Le ROI est plus difficile à mesurer
Car son impact se voit davantage sur la notoriété, le trafic direct ou la hausse des requêtes liées à votre marque, plutôt que sur des conversions immédiates.
Bonnes pratiques pour vos campagnes
Pour tirer le meilleur parti de CPM ou vCPM, privilégiez toujours le vCPM, qui vous assure de payer pour de vraies impressions visibles. Ciblez vos audiences par centres d’intérêt ou via le remarketing pour éviter de gaspiller votre budget sur des internautes hors sujet.
Limitez également la fréquence de diffusion à 3 à 5 impressions par utilisateur et par jour afin de ne pas les saturer.
Créez plusieurs formats de bannières (comme 300x250, 728x90, 160x600) pour augmenter vos chances d’affichage optimal sur tous les supports.
Enfin, surveillez vos statistiques dans Google Analytics. Si vous constatez une hausse du trafic direct, un meilleur temps passé sur le site ou plus de requêtes sur votre nom de blog, c’est le signe que votre campagne de notoriété porte ses fruits.
Exemple concret
Imaginons que vous investissiez 20 € en vCPM, à un tarif moyen de 2 € les 1 000 impressions visibles. Votre annonce sera donc affichée 10 000 fois de façon effective. L’objectif ici pourrait être de promouvoir votre guide gratuit “Checklist sac à dos week-end” pour booster la visibilité de votre blog et, par ricochet, obtenir +15 % de visites sur la page du guide et au moins 100 nouvelles inscriptions à votre newsletter, que vous suivrez via vos liens UTM.
En résumé
Le CPM et le vCPM sont vos meilleurs alliés lorsque la visibilité prime sur le clic. Utilisez-les pour annoncer une nouvelle rubrique, renforcer votre branding ou teaser une vidéo. Mais pour vendre directement un produit ou collecter des e-mails, restez sur des stratégies orientées clic (CPC) ou conversion (tCPA, tROAS) pour un retour sur investissement réellement mesurable.
Les enchères intelligentes : tCPA (CPA cible)
Il arrive un moment où votre objectif n’est plus simplement d’attirer des visiteurs, mais de les voir agir concrètement : acheter votre e-book, s’inscrire à votre newsletter ou remplir un formulaire de contact. C’est là qu’intervient la stratégie tCPA, ou coût par acquisition cible. Avec elle, Google ajuste automatiquement vos enchères pour que le coût moyen par conversion reste sous le plafond que vous avez défini.
Comment fonctionne le tCPA ?
Le principe est simple. D’abord, vous définissez un CPA cible. Par exemple, vous décidez de payer au maximum 3 € pour chaque inscription e-mail ou 8 € pour chaque vente d’e-book.
Ensuite, l’algorithme de Google entre en scène. Il analyse en temps réel tous les signaux disponibles : votre historique de clics, l’appareil utilisé, la localisation, l’heure de la journée, les mots-clés et même la probabilité de conversion du visiteur.
À chaque mise en concurrence, Google ajuste vos enchères pour rester dans votre fourchette de rentabilité. Concrètement, il montera ou baissera le coût d’un clic selon la probabilité que ce clic aboutisse à une conversion.
À la fin de la période (souvent une semaine ou un mois), votre coût moyen par conversion devrait se rapprocher – voire être inférieur – à votre CPA cible.
À retenir
Parfois, vous paierez un clic plus cher qu’en CPC manuel, mais l’algorithme compensera en obtenant d’autres conversions à moindre coût. L’important est le coût moyen final, pas chaque clic isolé.
Quelles conditions avant d’utiliser tCPA ?
Avant de vous lancer, assurez-vous que :
Vous avez au moins 30 conversions fiables sur les 30 derniers jours. L’algorithme a besoin de données réelles pour apprendre et optimiser.
Vos balises GA4 ou Google Ads sont installées et correctement testées. Sans suivi précis, Google ne saura pas ce qui constitue une conversion pour vous.
Vous connaissez la valeur de chaque action. Par exemple, si votre e-book coûte 19 € et que votre marge nette est de 15 €, un CPA cible de 4 € reste largement rentable.
Comment configurer tCPA étape par étape ?
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Mesurez vos conversions
Dans GA4, créez un événement « purchase_ebook » ou « newsletter_signup » selon votre objectif.
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Importez-les dans Google Ads
Rendez-vous dans Outils & Paramètres → Conversions → Importer depuis GA4.
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Créez votre campagne
Choisissez l’objectif « Ventes » ou « Prospects » selon votre action cible.
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Sélectionnez la stratégie d’enchères tCPA
Indiquez votre CPA cible, par exemple 3 € par inscription.
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Lancez votre campagne et n’y touchez plus pendant 7 jours
Laissez l’algorithme sortir de sa phase d’apprentissage avant de faire des ajustements.
Exemple concret
Imaginons que vous vendez un e-book à 19 €, avec une marge nette de 15 € après frais. Vous fixez un CPA cible à 4 €, ce qui représente environ 25 % de votre marge. Si votre blog enregistre déjà 50 ventes par mois via GA4, vous êtes prêt pour le tCPA.
Résultat attendu ? Vous continuerez de vendre votre e-book en maintenant un coût moyen inférieur à 4 €, sans passer vos journées à bidouiller vos enchères manuellement.
Bonnes pratiques et garde-fous
Commencez avec un CPA cible environ 20 % plus élevé que votre CPA réel actuel. Réduisez progressivement quand la campagne se stabilise.
Évitez de modifier plusieurs paramètres à la fois (budget, cibles, annonces) pendant la phase d’apprentissage ; l’algorithme risquerait de repartir de zéro.
Prévoyez un budget journalier d’au moins 10 fois votre CPA cible pour donner assez de données à Google et obtenir des résultats fiables.
Surveillez le volume de conversions. Si celles-ci chutent de plus de 30 %, pensez à élargir vos mots-clés ou à augmenter temporairement votre CPA cible.
En résumé
Le tCPA, c’est un peu comme activer la boîte automatique de votre voiture publicitaire : vous lui indiquez la vitesse maximale que vous souhaitez atteindre pour chaque conversion, et elle se charge des réglages techniques. À condition d’avoir suffisamment de données, c’est une stratégie qui vous libère du micro-management et optimise vos campagnes en se concentrant sur l’essentiel : maintenir chaque inscription ou vente sous le coût que VOUS avez choisi.
Les enchères basées sur la valeur : tROAS (Return on Ad Spend cible)
Lorsque toutes vos conversions n’ont pas la même valeur — par exemple, si vous vendez plusieurs e-books à des prix différents ou si vos pages génèrent des revenus AdSense très variables — la stratégie tROAS devient un véritable levier de croissance. Contrairement au tCPA, qui cherche simplement à maintenir le coût d’une action sous contrôle, le tROAS vise à maximiser votre chiffre d’affaires global pour chaque euro dépensé.
Comment fonctionne le tROAS ?
Tout commence par la définition de votre ROAS cible. Par exemple, si vous visez un ROAS de 400 %, cela signifie que pour 1 € investi, vous souhaitez obtenir 4 € de recettes.
L’algorithme de Google entre alors en action. Il évalue la valeur attendue de chaque mise en concurrence en prenant en compte différents facteurs : le prix de vos produits, le panier moyen observé, voire la valeur RPM de vos pages si vous monétisez via AdSense.
Ensuite, à chaque enchère, Google ajuste automatiquement le montant pour privilégier les clics ou les requêtes ayant la plus forte valeur potentielle, même si cela implique parfois de payer plus cher pour un clic particulier. L’objectif final reste le même : atteindre ou dépasser votre pourcentage cible sur la période choisie.
À retenir
Le tROAS ne cherche pas à obtenir le clic le moins cher, mais celui qui générera le plus de revenus pour vous.
Quelles conditions avant d’utiliser le tROAS ?
Avant de vous lancer, assurez-vous :
Que vous disposez d’un suivi précis de la valeur de chaque conversion. Par exemple, indiquez dans GA4 ou Google Ads le prix exact de chaque e-book vendu ou la valeur moyenne d’un abonné à votre newsletter. Sans ces montants, Google ne pourra pas optimiser “à la valeur”.
Que vous avez au moins 50 conversions enregistrées au cours des 30 derniers jours. L’algorithme a besoin d’un volume de données conséquent pour apprendre et performer efficacement.
Que vos conversions ont des valeurs variées, comme des ventes multiples à différents prix ou des pages avec des RPM très distincts. C’est cette variabilité qui rend le tROAS réellement utile.
Comment paramétrer le tROAS étape par étape ?
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Attribuez une valeur à chaque conversion.
Dans GA4 ou Google Ads, renseignez le prix de chaque e-book ou la valeur moyenne d’un lead. Si vous souhaitez optimiser vos revenus AdSense, créez un objectif “page_view_value” et attribuez-lui le RPM moyen (option avancée).
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Importez ces conversions dans Google Ads.
Rendez-vous dans Outils & Paramètres → Conversions → Importer depuis GA4.
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Créez ou modifiez votre campagne.
Choisissez l’objectif "Ventes" ou "Recettes", puis sélectionnez tROAS comme stratégie d’enchères. Indiquez ensuite votre ROAS cible, par exemple 400 %.
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Laissez l’algorithme apprendre.
Une fois lancée, évitez de modifier le budget ou le ROAS cible pendant 7 à 14 jours, le temps que Google sorte de sa phase d’apprentissage.
Exemple concret
Imaginons que vous vendiez deux e-books, l’un à 19 €, l’autre à 29 €, et que chaque nouvel abonné à votre newsletter ait une valeur estimée de 5 € pour vos futures ventes. Vous décidez d’investir 10 € par jour, avec un ROAS cible de 300 %, ce qui signifie que vous souhaitez obtenir 30 € de revenus quotidiens pour ces 10 € investis.
Résultat attendu ? Google privilégiera les mots-clés, les requêtes et les audiences susceptibles d’acheter l’e-book le plus cher ou de générer plus d’abonnements, afin d’atteindre — voire de dépasser — vos 30 € de recettes quotidiennes.
Bonnes pratiques et garde-fous
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Commencez avec un ROAS cible environ 20 % en dessous de votre ROAS réel moyen.
Cela laisse à l’algorithme une marge de manœuvre pour optimiser efficacement.
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Incluez toutes vos conversions, même à faible valeur.
L’IA saura les pondérer automatiquement.
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Prévoyez un budget journalier au moins égal à 10 fois votre valeur quotidienne souhaitée.
Un budget trop faible bloque l’apprentissage de l’algorithme.
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Vérifiez la cohérence de vos valeurs.
Une balise erronée à 0 € ou 1 000 € faussera complètement votre modèle.
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Analysez régulièrement vos volumes.
Si vos conversions chutent, élargissez la liste de mots-clés ciblés ou baissez temporairement votre ROAS cible pour relancer la machine.
En résumé
Le tROAS est la stratégie rêvée lorsque vos conversions ont des valeurs variables. Il ne se contente pas de contrôler vos coûts unitaires, il vise à maximiser vos recettes totales. Une fois vos valeurs correctement tracées et votre volume de données suffisant, le tROAS devient un véritable pilote automatique, prêt à extraire le maximum de revenus de chaque euro dépensé sur votre blog.
Comment choisir la bonne stratégie ?
Avec quatre grandes familles d’enchères – CPC, CPM/vCPM, tCPA et tROAS – le choix peut sembler déroutant au début. Pourtant, tout repose sur trois questions clés : quel est votre objectif, quelles données possédez-vous, et quel risque budgétaire êtes-vous prêt à accepter.
1. Clarifiez d’abord votre objectif prioritaire
Demandez-vous : que voulez-vous vraiment obtenir avec cette campagne ?
Si votre but est d’attirer plus de visiteurs sur un article ou une landing page, optez pour le CPC. Vous payez uniquement quand quelqu’un clique.
Si vous cherchez avant tout à faire connaître un nouveau projet, comme un podcast ou une newsletter, choisissez le CPM ou vCPM, car votre priorité est la visibilité.
Si vous voulez obtenir des inscriptions à votre newsletter ou vendre un e-book à un coût maîtrisé, la stratégie tCPA sera votre alliée.
Enfin, si votre objectif est de maximiser vos revenus globaux, surtout si vous vendez plusieurs produits à des prix différents ou si vos pages ont des RPM variables, alors tROAS est la solution la plus adaptée.
2. Vérifiez vos données avant de choisir
Si vous avez peu ou pas de conversions enregistrées, restez sur CPC. C’est la stratégie la plus simple, qui ne nécessite pas d’historique particulier.
Si vous avez déjà au moins 30 conversions mensuelles et que chaque action a la même valeur (comme une inscription ou un e-book unique), vous pouvez passer au tCPA.
Si vos conversions ont des valeurs différentes et que vous enregistrez au moins 50 valeurs par mois, alors vous êtes prêt à expérimenter le tROAS.
3. Évaluez votre budget quotidien
Si vous disposez de moins de 5 € par jour, restez sur le CPC ou testez le vCPM en ciblage serré.
À partir de 10 € par jour, les stratégies automatiques comme tCPA ou tROAS deviennent réellement pertinentes, car elles disposent d’assez de données pour optimiser vos campagnes.
4. Testez de façon séquentielle
Ne sautez pas directement aux enchères avancées. Commencez toujours par le CPC pour tester vos mots-clés, vos titres et vos pages. Une fois que vous atteignez un CPA stable, vous pouvez basculer vers le tCPA pour automatiser l’optimisation.
Lorsque vos conversions ont des valeurs variées (plusieurs produits ou variations fortes de RPM AdSense), migrez progressivement vers le tROAS, qui cherchera à maximiser votre chiffre d’affaires global, pas seulement à limiter vos coûts unitaires.
Bonnes pratiques pour une transition en douceur
Laissez toujours 7 à 14 jours à l’algorithme pour apprendre, sans modifier le budget ni les enchères pendant cette période.
Conservez une campagne de référence en CPC pour comparer vos performances avant et après le switch.
Surveillez vos métriques clés : coût par conversion pour le tCPA, ROAS réel pour le tROAS, et visibilité effective (viewable impressions) pour le vCPM.
Ajustez progressivement. N’augmentez jamais votre CPA cible du simple au double, ni ne divisez votre ROAS cible par deux du jour au lendemain. Avancez toujours par paliers de 10 à 20 %.
En résumé
Choisir la bonne stratégie d’enchères revient à sélectionner la boîte de vitesses qui correspond à votre route actuelle. Clarifiez votre objectif, assurez-vous de disposer des données nécessaires, et laissez l’algorithme travailler pour vous. Mais gardez toujours un œil sur vos seuils financiers pour éviter de laisser filer votre budget dans l’hyperespace sans retour.
Passer d’une enchère à l’autre sans perdre le contrôle
Changer de stratégie d’enchère, c’est un peu comme changer de pilote en pleine course : l’algorithme doit réapprendre votre circuit. Mal gérée, cette transition peut entraîner une hausse brutale de vos coûts ou une chute inattendue de vos conversions. Pour éviter tout décrochage, suivez ces quatre étapes clés et migrez en douceur.
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Dupliquez d’abord votre campagne source
Avant toute modification, créez une copie exacte (1:1) de votre campagne actuelle : mêmes annonces, mêmes groupes, mêmes mots-clés. Renommez-la en ajoutant un suffixe clair, comme TEST-tCPA ou TEST-tROAS.
Cette duplication vous permet de conserver une version témoin en CPC pendant toute la phase d’apprentissage. Vous pourrez ainsi comparer facilement les résultats et réagir rapidement si besoin.
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Appliquez la nouvelle stratégie d’enchère
Dans la campagne dupliquée, changez uniquement le type d’enchère pour activer la nouvelle stratégie souhaitée (tCPA, tROAS, vCPM…). Laissez tous les autres paramètres inchangés. Ainsi, si les performances évoluent, vous saurez exactement d’où vient la différence.
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Gérez budget et seuils de sécurité
Affectez à votre campagne test environ 30 % du budget de la campagne d’origine. Définissez ensuite un CPA ou ROAS cible légèrement plus souple qu’actuellement, en l’augmentant d’environ 20 %. Cela laisse à l’algorithme la marge nécessaire pour apprendre et optimiser efficacement.
Enfin, programmez une règle automatique de sécurité : si vos coûts dépassent 150 % du seuil prévu, la campagne se met en pause. Vous gardez ainsi le contrôle total de vos dépenses, même en cas de dérive inattendue.
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Respectez la phase d’apprentissage (7 à 14 jours)
Une fois la campagne lancée, ne touchez plus aux enchères ni au budget pendant au moins une semaine. Surveillez trois indicateurs clés :
Pour le tCPA : le coût moyen par conversion.
Pour le tROAS : le ROAS réel atteint.
Et dans tous les cas : le volume total de conversions.
Au bout de 7 jours, si le coût par action dépasse de 25 % votre objectif, augmentez légèrement votre budget (environ 10 %) plutôt que de toucher à votre CPA cible.
Après 14 jours, comparez vos résultats à ceux de la campagne témoin. Si l’écart est positif, migrez progressivement l’intégralité de votre budget vers la nouvelle stratégie.
Règles de migration spécifiques
Voici quelques vérifications rapides selon votre scénario :
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Passer du CPC au tCPA
Assurez-vous d’avoir au moins 30 conversions sur les 30 derniers jours et fixez un CPA cible proche de votre CPA réel actuel, voire légèrement supérieur (+10 %).
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Passer du CPC au vCPM
Préparez des créations Display propres et attractives (formats 300x250, 728x90, 160x600) et activez toujours le viewable CPM pour ne payer que les impressions réellement visibles.
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Passer du tCPA au tROAS
Vérifiez que chaque conversion transmet bien sa valeur et que vous disposez d’au moins 50 valeurs enregistrées sur 30 jours. Débutez avec un ROAS cible équivalent à 80 % de votre ROAS historique, pour laisser l’algorithme respirer.
Gardez toujours un parachute
Ne supprimez jamais votre campagne témoin CPC tant que la nouvelle stratégie n’a pas dépassé vos KPI pendant deux semaines complètes.
Programmez également une règle d’arrêt automatique si vos coûts explosent (150 % du budget prévu) ou si votre volume de conversions chute de plus de 40 %.
Enfin, tenez un logbook dans Google Sheets, consignant pour chaque test la date, la stratégie utilisée, le budget et vos indicateurs avant/après. Cet historique est indispensable pour apprendre de chaque transition et affiner vos futures optimisations.
En pratique
Migrez toujours progressivement. Mesurez chaque changement de manière systématique et conservez une sortie de secours active. Ainsi, vous profiterez pleinement de la puissance des enchères intelligentes… sans jamais perdre le contrôle financier de votre blog.